Kyoto est une ville situé sur la partie central de l'île de Honshu, au Japon. Sa population est de 1.5 millions d'habitants. Elle fut auparavant nommé Heian-Kyô, «Capitale de la paix et de la tranquilité», de 794 à 1868. Elle fait partie de la grande zone métropolitaine du Keihanshin (zone comprenant Osaka, Kobe et Kyoto, comprenant près de 20 millions d'habitants et mesurant 13 033 km²).
Kyoto a été construite avec pour modèle l'ancienne capitale chinoise Chang'an, qui suit le traditionnel Feng Shui. Le palais impérial en est donc situé au sud, comme les principaux quartiers d'affaires actuels, tandis que le nord de la ville est moins peuplé. Kyoto est aussi divisée en onze arrondissements:
Fushimi-ku | Higashiyama-ku | Kamigyō-ku |
Minami-ku | Nakagyō-ku | Nishikyō-ku |
Sakyō-ku | Shimogyō-ku | Ukyō-ku |
Yamashina-ku |
Ce sont des divisions municipales disposant d'un bureau municipal mais elles ne sont pas, comme c'est le cas à Tokyo, dirigées par un conseil.
Historiquement, Kyoto était la ville la plus peuplée au Japon. Elle est dépassée par Osaka et Tokyo au XVIe siècle. Avant les guerres mondiales, elle devient 4ème et 5ème, dépassée par Kobe et Nagoya. En 1947, elle redevient 3ème, mais redescend à la 9ème position en 2015.
Année | Population | Evolution en % |
1940 | 1,089,726 | +42.4% |
1950 | 1,101,854 | +1.1% |
1960 | 1,284,818 | +16.6% |
1970 | 1,419,165 | +10.5% |
1980 | 1,473,065 | +3.8% |
1990 | 1,461,103 | −0.8% |
2000 | 1,467,785 | +0.5% |
2010 | 1,474,015 | +0.4% |
2015 | 1,475,183 | +0.1% |
L'économie de Kyoto est en grande partie constitué par le tourisme, l'héritage culturel de Kyoto attire les visites scolaires, mais beaucoup d'étrangers s'y arrêtent également. En 2014, Kyoto a atteint un nouveau record de touristes,
et la ville a été classé comme la meilleur ville du monde à visité par l'U.S. Travel Magazine1.
De plus, il y a aussi beaucoup d'entreprises de l'électronique qui ont leur siège à Kyoto comme Nintendo, le constructeur d'automobiles Daihatsu ou le géant du textile Wacoal Corporation.
Cette tendance de l'électronique est pourtant en contradiction avec l'autre industrie de Kyoto, la fabrication de biens traditionnels comme le kimono,
où les artisans de la ville en sont reconnus. La ville est le premier centre de fabrication de kimonos japonais.
Cette est industrie est cependant en déclin, les ventes de biens traditionnels étant en déclin.
Avec ses 2 000 temples, ses sanctuaires, ses palais (Kyōto-gosho, palais Heian, palais Ōmiya), ses ponts, ses jardins, son architecture, Kyoto est considérée comme le centre culturel du Japon. Plusieurs temples de Kyoto sont classés dans le patrimoine mondial de l'UNESCO, sous le nom « Monuments historiques de l'ancienne Kyoto (villes de Kyoto, Uji et Ōtsu) ». Il est possible de parcourir à Kyoto le chemin de la philosophie, chemin qu'empruntait le philosophe Kitarō Nishida, philosophe japonais, qui a cherché à marier la philosophie occidentale avec la spiritualité issue des traditions extrême-orientales tel le bouddhisme.
En japonais, la ville a été appelé Kyo (京), Miyako (都), ou Kyō no Miyako (京の都). Au XXI e , la ville a été renommé Kyoto ("capital city").
Après que la ville d'Edo a été renommé Tokyo (東京, qui veut dire "Capital de l'est") en 1868, et le siège de l'empereur fut transféré là,
Kyoto a été connu pour une courte durée en tant que Saikyō (西京, qui veut dire "Capital de l'ouest").
Il existe aussi des écritures obsolètes de la ville: Kioto, Miaco et Meaco. Un autre terme communément utilisé pour désigner la ville pendant la période pré-moderne
était Keishi (京師), qui veut dire "métropole" ou "capital"
Même si des preuves archéologiques suggèrent que la présence humaine à Kyoto a commencé au Paléolithique, peu de choses sont connues sur l'activité humaine dans la zone avant le VIe siècle avant JC, date estimée à laquelle le sanctuaire Shimogamo a été établi.
La nouvelle ville, Heiankyō « la capitale de la Paix » devint le siège de la cour impériale en 794. Plus tard, la ville fut rebaptisée Kyoto (« la ville capitale »). Elle développa deux quartiers spécifiques : le quartier sud où se situait le palais impérial et la cour ; le quartier où le Shogun Yoshimitsu Ashikaga plaça en 1378 sa résidence dans le 'Hana no Gosho' (ou Muromachi-dono, Karasumaru-dono) du quartier de Muromachi. Cela donnera par ailleurs le nom de la Période Muromachi de l'histoire de l'archipel. Le shogun se fit également construire le Pavillon d'Or Kinkaku-ji dans le nord de la ville. Par la suite, la ville fut véritablement dévastée par les armées lors de la guerre d'Onin, abandonnée en grande partie par ses habitants et livrée au pillage de 1467 à 1477. En 1489, le shogun Yoshimasa Ashikaga se fit construire l'une des merveilles architecturales du Japon : le Pavillon d'Argent (Ginkaku-ji) qui voulait rivaliser avec le Pavillon d'Or construit par son grand-père Yoshimitsu Ashikaga.
A partir du XVe siècle, le Japon entre dans une nouvelle ère nommé l'époque Sengoku. Kyoto et ses alentours ont été brulés et détruits.
C'est le shogun Toyotomi Hideyoshi qui a commencé la reconstruction de la capitale.
L'avènement du shogunat Tokugawa Ieyasu en 1600 fit perdre à Kyoto son rôle de centre politique et administratif au profit d'Edo, lieu de résidence des shoguns.
Toutefois, Kyoto resta la capitale impériale du Japon jusqu'au transfert de la résidence de l'Empereur à Edo en 1868, lors de la restauration de Meiji.
Après qu'Edo fut rebaptisée Tokyo (signifiant « la capitale de l'Est »), Kyoto fut connue peu de temps sous le nom de Saikyō (« la capitale de l'Ouest »).
La rebellion des portes d'Hamaguri en 1864 a brulé 20.000 maisons dans la ville, et le déplacement de l'Empereur à Tokyo a affaibli l'économie de Kyoto. La ville moderne de Kyoto a été formé le 1er avril 1889. La population a dépassé le million en 1932.
Epargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, Kyoto échappa de peu à la destruction atomique,
car la ville figurait en tête des cibles désignées par le comité des objectifs américain.
La ville fut finalement rejetée à la suite de l'intervention du secrétaire de la Guerre des États-Unis Henry Lewis Stimson et de conseillers,
dont le Français Serge Elisseeff, qui connaissaient la richesse culturelle de la ville, et estimèrent que sa destruction serait un obstacle grave à une réconciliation ultérieure avec le Japon.
Les monuments historiques de l'ancienne Kyoto (villes de Kyoto, Uji et Ōtsu) ont été inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco en 1994. En 1997, Kyoto accueillit la conférence qui donna naissance au Protocole de Kyoto.